“Streetwear but make it Couture!” Very Rare, marque de lifestyle et prêt-à-porter sous la direction de Raf Reyes, incarne une vision avant-gardiste du streetwear à travers ce que le créateur définit comme ‘street couture’. Née pendant la crise sanitaire de 2020, cette marque familiale, fondée avec son grand frère, se distingue par des silhouettes fluides, des détails complexes tels que la broderie, le flocage et les impressions graphiques, ainsi que des influences fortes des sous-cultures des années 90.
Interview avec Paula Coste, fondatrice de sa boutique éponyme
Le multimarque en pleine mutation. L’enseigne Paula Coste a été créée en 1989 à Dijon, le premier de la sorte dans la capitale de la Bourgogne. Elle a connu des évolutions depuis sa création : au commencement, le multimarque proposait du prêt-à-porter puis vinrent les souliers et les accessoires.
Depuis 10 ans, une ligne de décoration est proposée aux clients. Nous avons rencontré sa fondatrice, Paula Coste, elle-même. Aujourd’hui, elle continue de s’occuper de la partie achats et a laissé à son fils les rênes du business familial. Rencontre :Qu’est-ce qui vous inspire, vous passionne ? Dans ma tête, il y a toujours l’idée de trouver une nouveauté, d'être séduite par des coups de coeur, chercher un peu plus loin. Ce qui m’inspire en général ce sont les matières, la nature. La décoration m’inspire de plus en plus, même pour choisir des vêtements. Quels sont les enjeux de votre métier aujourd’hui ? Il faut toujours trouver la nouveauté, chercher des coups de coeur et trouver la différence. Quelle est votre boutique / concept store préféré ? Il se trouve à Milan, c’est Corso Como, cette boutique m’a beaucoup marquée, comme un tournant dans mon esprit, c’était du jamais vu. MERCI aussi m’a fascinée au moment de sa création. Parlez-nous de votre expérience au Who’s Next ?
Je connais Who’s Next depuis sa création, quand il était encore dans son ancienne formule avant de se rebaptiser Who’s Next. Je viens tous les ans depuis plus de 30 ans car l’univers correspond à l’offre que nous voulons avoir en magasin. Le fait que les propositions soient riches et variées nous facilite la tâche : c’est d’ailleurs le seul événement auquel nous assistons.
Depuis une vingtaine d’années, le métier de multimarques tel qu’on le connaissait s’est perdu. D’autant plus que la concurrence est vorace : les chaînes de magasins et internet d’un point de vue général. Je pense tout de même qu’il y a encore un avenir pour les multimarques qui sont très ciblés dans leurs achats et sélectifs, qui proposent autre chose. Comme par exemple, l’expérience que nos clients vivent dans nos magasins. C’est l’atout qu’il nous reste, d’être proche du client.Le Who’s Next en 3 mots ? Passé PrésentAvenirUne anecdote, un souvenir, une rencontre sur Who’s Next ? Autrefois le champagne coulait à flot sur tous les stands à 17h. À 19h, tout le monde était saoul ! Un conseil pour ceux ou celles qui se lancent dans la création d’une marque et voudraient participer à Who’s Next pour se faire connaître ? Il faut communiquer en amont de Who’s Next, de façon qualitative et ne pas attendre que l’acheteur déniche tout lui-même. Je sais que c’est difficile mais une marque doit connaître son marché et cibler les boutiques dans lesquelles il doit être vendu. Comment ne pas passer inaperçu aujourd’hui ? Il faut se renouveler sans arrêt ! De notre côté, la décoration a particulièrement fait hausser la fréquentation de nos boutiques. Cela nous a amené des acheteurs plus jeunes, mais aussi des hommes, des couples. Quelles sont vos 5 pièces coup de cœur et quelles sont les tendances SS20 repérées sur Who’s Next ? Mes coups de coeur : DIEGA : nous référençons cette marque depuis le début.EPICES : une marque d’accessoires top.MAMABÉ : une marque italienne que nous vendons très bien !Les tendances que j’ai repérées : très “gypset”, il y a presque une overdose de baba cool revisité, plein de fleurs… Je trouve que l’on sent trop les carnets de tendances en amont. Les formes et les couleurs s’uniformisent.Comment voyez-vous le futur de la mode ? Cela ne peut passer que par le consommateur car c’est lui qui dicte sa loi, c’est lui qui peut faire changer les choses. Comme il y a déjà une surproduction, il y a aussi une surconsommation qui doit changer : chacun doit y mettre sa patte, les fabricants seront obligés de suivre si le consommateur devient plus responsable, plus engagé. Toutes les parties prenantes doivent prendre leurs responsabilités. Les clients font très attention à la provenance. Si le produit vient d’Europe, il est souvent plus qualitatif et il n’a pas fait des kilomètres en avion.
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