STORIATIPIC, DES ACCESSOIRES QUI VOYAGENT

Rencontre avec la créatrice Marie Gozard.


storiatipic-3

Internationalement inspirée. Bien implantée dans le paysage des marques d’accessoires, Storiatipic et ses 13 ans de collections sont à l’image du parcours de sa fondatrice Marie Gozard. Née d’une famille française et italienne, ses racines européennes lui ont donné le goût de voyager et de découvrir de nouvelles cultures et horizons, jusqu’à atterrir en Inde où elle a vécu quelques années. La marque devenue leader en France de l’accessoire, pour ses foulards notamment, est distribuée dans plus de 400 points de vente français et environ 350 à l’international, et met en avant les expériences et périples de la créatrice. Chaque collection et chaque modèle ont leur histoire. Un mélange en mix & match de motifs et de dessins figuratifs, entremêlant matières nobles et motifs de tissage complexes dans un métissage réfléchi et coloré. Cet attrait pour les différentes cultures et leurs savoirs-faires textiles transparaît dans son travail, à la fois sur les foulards emblématiques de la marque, mais aussi sur les autres accessoires, ainsi que sur le prêt à porter. En accordantles savoirs-faires ancestraux aux dernières tendances, Marie Gozard se réinvente ainsi sans cesse.Colorées, chamarrées, bigarrées… Ces créations sont produites au gré des inspirations que Marie Gozard glane durant ses voyages, guidée par sa curiosité instinctive. Chaque année, une nouvelle lubie la passionne et s’exprime dans ses motifs ou thème de collection. Dès ses premiers pas, la marque était pensée comme internationale, à l’image de sa créatrice. “Pour voir l’avenir, il faut savoir d’où l’on vient.” La créatrice revendique puiser son inspiration, à la fois dans la vie quotidienne et dans les traditions, afin de créer un objet pérenne, au goût du jour.Régulièrement, les équipes de Storiatipic partent en Inde, non pas pour le bas prix de la main d’œuvre et de la production, mais pour les techniques textiles ancestrales qui irriguent les collections, réadaptées sur des pièces modernes afin de correspondre aux goûts occidentaux. Les pièces emblématiques sont les foulards tissés dans des matières nobles, comme par exemple un mélange de laine et soie, donnant au toucher une texture épaisse qui reste souple grâce à un tissage spécial. L’identité première de la marque, ce sont ces foulards très colorés dont les motifs attirent la rétine et en signent l’ADN, avec des broderies faites main qui font exploser les ventes. Ces motifs sont déclinés aussi sur les sacs et le prêt à porter. Chaque motif est inventé de toutes pièces, puis renouvelé chaque saison, tout en créant une unité dans ces lignes.Fervente partisane des salons, Marie Gozard a commencé à les fréquenter dès le début de la marque. Le Who’s Next est un rendez-vous incontournable de son calendrier, rythmant l’année de production par les sessions de septembre et de janvier. Un événement particulier pour Storiatipic : “C’est le leader du prêt à porter selon nous, d’autant qu’il nous permet d’effectuer des prises de commandes directes.” Au-delà d’un rendez-vous bisannuel, c’est le moment où la marque montre les visuels de campagne et lance la collection à venir. Les enjeux présents sont divers mais l’essentiel est de continuer à surprendre ses clients à chaque saison, afin de les fidéliser tout en créant de nouveaux designs. L’ambition est aussi de développer le chiffre d’affaire du prêt à porter qu’ils ont lancé depuis 4 saisons, ainsi que de trouver un équilibre entre le chiffre d’affaire d’hiver et d’été puisque le produit phare, le foulard, est la star des saisons froides ; le travail sur la gamme de prêt à porter permettra de balancer cela.storiatipic-4Un avenir écoresponsable. La marque se dessine un futur proche dans l’engagement social et environnemental sur la production. L’enjeu principal est de pouvoir établir la traçabilité des produits. Le “Programme colibri” que la marque a établi, évoque la petite goutte d’eau transportée par le colibri qui participe, elle aussi, à son échelle, à éteindre le feu que serait la production de masse extrêmement polluante. La marque observe sa production à la loupe et la sélection des entreprises s’avère particulièrement minutieuse en termes de coloration, de traitement des eaux utilisées et de la teinture des tissus. Le pan social est aussi étudié et il est demandé aux fournisseurs de se mettre aux normes dans une période de deux ans, afin de correspondre aux critères des certifications. Le deuxième enjeu réside dans la gestion des produits une fois qu’ils ont été vendus, c’est-à-dire le recyclage des matières, un projet sur le long terme. Pour Marie Gozard, l’un des obstacles plus importants au quotidien est d’expliquer pourquoi nous voyageons en Inde : pour les savoirs faire et les belles matières et non les prix cassés ! De plus, il s’agirait d’éduquer le client sur la chaîne de production et le coût des produits de qualité afin endiguer l’obnubilation du certifié “Made in France”.Du haut de ses 13 années d’expérience, la fondatrice conseille à une jeune marque de se démarquer par rapport à l’offre proposée sur le marché grâce à un concept vraiment original. S’entourer d’acteurs clefs également et fréquenter les salons, véritables viviers d’opportunités et d’appuis divers tant pour la communication que l’aspect commercial afin de se projeter et d’anticiper ses besoins. Le nom de Storiatipic évoque bien cette corrélation entre un bon “story telling” qui entoure la marque et l’atout de la différence : l’atypique. Cette expérience du Who’s Next 2020 a été riche en rencontres, échanges divers avec des prospects, mais aussi en terme de transmission et de soutien envers de jeunes marques à qui l’équipe – presque une famille – suit et donne des conseils avisés. L’avenir pour Storiatipic sera sous le signe de la conscience environnementale : leur site flambant neuf proposera un outlet afin de réduire le bilan carbone.

Articles similaires