Rencontre avec Caroline Lumbroso, fondatrice de Blush Concept Store

Depuis 2007, Blush incarne une sélection éclectique de bijoux, prêt-à-porter, objets connectés, décoration et design.

Un concept créé par Caroline Lumbroso dont la stratégie est de révéler ses “coups de cœur", en privilégiant l'originalité et l'exclusivité au sein de 3 boutiques à Lyon. Sur Who’s Next en janvier dernier, nous avons rencontré la fondatrice de Blush Concept Store.

Qu’est-ce que vous venez chercher sur le salon ?


Premièrement, je viens m'impregner de la tendance du moment et de ce qui se passe. Le salon nous donne une vision sur les différentes options de là où vont les tendances. Une fois que celles-ci sont un peu établies, nous essayons d’y amener notre touche et de faire une proposition qui nous ressemble, en cherchant de nouvelles marques. Nous avons une saisonnalité sur des marques, certaines n’interviennent que pour l’été ou d’autre que pour l’hiver. Cela nous permet de donner une couleur saisonale forte à nos boutiques.


Qu’est ce qui vous a surpris en débarquant sur Who’s Next la première fois ?


La première fois où je suis venue sur Who’s Next, c’était il y a 17 ans. C’est une folie, extraordinaire. La scénographie et l’univers, c’était la folie de la fashion. On sentait que la mode était au cœur de tout, les tendances, les inspirations, les DJ. En plus de cela, Who’s Next propose une grande expérience. Ce qu’il y a d’incroyable avec Who’s Next, c’est que ça reflète vraiment la vibe du moment. Janvier, c’est une période particulière, différente de l’édition de septembre. C’est toujours très très intéressant et je n’ai jamais eu de déception en 17 ans. 


Quel est le type de produit ou de marque que vous venez chercher ?


Nous sommes un concept store, donc nous cherchons de tout. Nous essayons de faire en sorte que nos boutiques ressemblent à ce qu’il se passe dans la rue. Ça peut aller de la marque de cosmétiques bio aux pièces de seconde-main. Je crois que les concept-stores sont le reflet de la société. On essaie de parler de ce qui se fait de mieux dans la société. Nous étions les premiers à avoir des culottes menstruelles dans nos concept-stores. Il n’y a pas de limite à nos envies. Maintenant avec Tiktok et Instagram, j’essaie d’avoir une proposition qui ressemble à ce que les femmes s’arrachent, avec une touche de conscience d’achat. Nous voulons être à l’inverse de la fast fashion, avec une slow vibe très ancrée dans notre dynamique. C’est la problématique de notre métier. Je viens au salon pour découvrir de nouvelles choses et être surprise. 


Avez-vous constaté des évolutions du marché ?


Oui, je n’arrive plus à consommer de la même façon. Je n’arrive pas à acheter des choses qui ne racontent pas une histoire dans leur chemin de production et de fabrication. Quand les produits ont une histoire, ils ne sont plus consommables et nous essayons de développer cette notion de produits qui ne sont pas consommables. Nous avons envie de faire l’inverse d’Amazon, de pousser à acheter mieux, différemment. Le style n’a rien à voir avec la mode. Je n’achète jamais la mode, j’essaie toujours d'acheter du style. 


Est-ce que vous avez des coups de cœur sur le salon ?


Il nous reste beaucoup de zones à parcourir mais je sens que ça va venir. J’en ai toujours. Ce qui nous éclate le plus, c’est de rencontrer nos marques et quand la vibe nous correspond, on essaie de travailler sous forme de collaborations. Nous sommes suffisamment implanté et structuré pour pouvoir proposer aux marques des collab. C’est comme dénicher une pépite, il y a très peu de marques qui nous bluff par saison mais c’est ce qui fait la richesse de nos rencontres.

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