Premiere Classe accueille deux gagnants du Grand Prix de la Création de la Ville de Paris 2023

Clara Daguin : entre technologie et artisanat

C’est la nouvelle créatrice que les stars internationales aiment porter. Björk, le chanteur nigérian Burna Boy, l'artiste Vladana Vučinić à l’Eurovision 2022… Qui porte du Clara Daguin ne passe pas inaperçu. Il faut dire que la jeune femme franco-américaine, ne fait pas comme tout le monde. Son credo ? Imaginer des pièces qui interagissent avec le corps et/ou l’environnement, des créations entre haute couture et technologie.

À la fois artiste, créatrice et ingénieure, Clara Daguin a grandi dans la Silicon Valley. Diplômée en design graphique du California College of the Arts en 2009, elle passe six mois en Inde puis rentre en France, où elle laisse libre cours à sa passion pour la mode. Son master de "Fashion design" de l'Ensad de Paris en poche, elle enchaîne avec un stage chez Margiela puis participe à Hyères en 2016. Sa marque est créée dans la foulée. « J'ai bénéficié d'un engouement pour la fashion tech, explique-t-elle. Mais je dois sans doute ma longévité au fait d'associer technologie et artisanat. »

Sur ses robes, vestes et tops, elle attache et brode des circuits électroniques intégrés, des microprocesseurs, des piles, des câbles, des LED, des fibres optiques ou encore des capteurs de lumière et de température.

Si elle propose la location de pièces couture, Clara Daguin décline aussi sur son site web des articles plus accessibles comme une casquette phosphorescente. Dès le mois de mars 2024, elle est également invitée par La Redoute pour une collab’ estivale. À découvrir : un dressing sportif - une robe, un pantalon et une veste bomber - avec des matières réfléchissantes.

Domestique dynamite la maroquinerie

Derrière ce nom énigmatique se cachent Bastien Benny et Simon Delacour. Amis de longue date et pas en panne d’idées, ils lancent en 2016, leur marque de maroquinerie inspirée par le désir et le bondage sado-maso. “Un des premiers objets que nous avons créés est une 'tapette à cul'", s’amuse Bastien Beny.

Depuis, le duo explore d'autres territoires et développe une vision plus étendue avec toujours l’idée de bousculer l'univers de l'accessoire au rythme d’une production artisanale exclusivement sur commande (handmade-to-order). Soucieux du sourcing, de l'environnement et de la fabrication, chaque pièce est entièrement réalisée à la main. “Nous tenons à ce que nos produits soient fabriqués en France et même à Paris depuis notre atelier à la Caserne, expliquent-ils. Nous sommes attentifs à chaque détail notamment au choix des peaux pour que tout réponde à nos exigences en termes de qualité.”

Véritable laboratoire créatif, avec Domestique, le ticket d’attente qu’on prend chez le boucher ou dans un centre de santé se transforme en un porte-clés en cuir gravé au laser d’un "fait sur place", le sac de course en papier se mue en un sac en cuir imitant l’effet craft, le traditionnel panier de course s'offre une version cuir ultra ouvragée. Tandis que la cagette à fruits est revisitée en cuir de veau de Normandie au tannage végétal dans des teintes peps.