Matière Studio : des sacs modernes et graphiques

Toute jeune marque lancée il y a un an par Mariana Uzcanga, Matière Studio a fait ses premiers pas sur Premiere Classe.

Découvrez en exclusivité son interview réalisée lors de la dernière édition de Premiere Classe.

Comment as-tu décidé de te lancer dans la maroquinerie ?

Je suis basée à Barcelone et je travaillais dans le secteur de la mode, plus précisément  dans le marketing, mais le rythme infernal imposé par le secteur ne me convenait pas. J’avais envie de création mais je ne savais pas quoi. Je fais du modelage et le nom Matière Studio vient de là. J’aime l’art contemporain et la sculpture. Je voulais imaginer un produit qui soit durable dans son design et produit localement. Je me suis donc intéressée au cuir, bien que je n’y connaissais rien. Je l’ai travaillé selon mes inspirations pour imaginer des formes simples et organiques.


Parle-nous de cette première collection et du travail du cuir.

J’utilise du cuir italien labellisé LWG (Leather Working Group). C’est une norme de certification pour la production de cuir respectueuse de l'environnement et socialement responsable. Comme je ne suis pas designer, j’explore toutes mes envies. Ma première collection comporte 5 modèles de sacs déclinés dans des cuirs bovins pleine fleur de couleurs vives (jaune, rouge, bleu) et terre ultra souples, lisses et doux.

Chaque modèle porte le prénom d’un artiste contemporain : il y a le bucket bag Louise (en référence à Louise Bourgeois), le cabas Marcel (comme Breuer), le petit cabas Barbara (Hepworth, sculptrice et artiste peintre britannique), le flat bag Auguste (comme Rodin) et le sac à bandoulière Francis (Bacon). Toute la collection est fabriquée à Ubrique, en Espagne. C’est là que sont faits tous les sacs des grandes marques de luxe. Sur place, il y a un grand savoir-faire et une tradition du cuir.

Que représente Premiere Classe pour toi ?

J’avoue que c’est mon tout premier salon. Je ne connaissais pas cet univers. Premiere Classe représente le démarrage de mon activité car jusqu’ici je ne vendais qu’en ligne via mon e-shop. La marque a séduit des acheteurs d’Asie (Japon, Corée) mais aussi l’Australie. 


Enfin, qu’est-ce qui t’inspire au quotidien ?

L’art beaucoup, dont Barbara Hepworth et Alberto Giacometti. En mode, je suis plus impressionnée par les mises en scène des shows. J’aime beaucoup les silhouettes de Jil Sander et The Row, même si j’ai beaucoup de mal avec le concept de tendances. J’aime qu’un objet soit fait pour durer, qu’il ait une longue vie.